
Dans ce film suisse au succès légendaire, les galopins Eugen, Wrigley, Bäschteli et Eduard traversent la moitié de la Suisse tout-à-fait dans le style de nos chères et chers cyclistes Eurotrek. Mais les quatre garçons ont malheureusement dû partir sans cartes et sans système ingénieux de transport de bagages. À l’époque, le confortable vélo électrique n’existait pas encore non plus.
Après des démêlés avec la police et poursuivis par leurs parents inquiets, ils finissent par atteindre néanmoins la ville de Zurich où ils doivent trouver « Fritzli Bühler » qui doit être en possession d’une carte au trésor secrète. Mais une fois repéré, celui-ci disparaît sans laisser de traces et les quatre garçons doivent rentrer chez leurs parents les mains vides.
Traitant d’un voyage à vélo et de la découverte de son propre pays, ce film en dialecte du célèbre réalisateur suisse Michael Steiner met de bonne humeur et il s’agit d’un film majeur et d’un des plus grand succès du cinéma suisse.

James Bond a plusieurs fois voyagé en Suisse au nom de Sa Majesté. La course-poursuite avec Goldfinger sur le col de la Furka, le saut du haut du barrage dans le val Verzasca ou l’assaut avec Blofeld au Schilthorn sont inoubliables.
Aucun autre pays au monde n’a été visité aussi souvent que la Suisse par le plus célèbre des agents secrets de Grande-Bretagne. Rien de surprenant car Ian Flemming, créateur du personnage de Bond, y a vécu quelques années. Il voyait toutefois la neutralité de la Suisse et son rôle dans le monde d’un œil particulièrement critique. Par conséquent, notre pays doit souvent abriter les cachettes secrètes des méchants dans lesquelles Bond s’est livré à des assauts captivants pendant plusieurs décennies.
Les films de James Bond ont toujours constitué une bonne publicité car les images des montagnes suisses attirent des fans du monde entier qui souhaitent visiter les lieux de tournage. Cependant, il a fallu un moment pour que les gens de ce pays réalisent qu'ils avaient touché le jackpot marketing avec ces films. En 1964, pendant le tournage de Goldfinger, la société de production a eu du mal à trouver un hôtel à Andermatt pour l'équipe. Au village, on pensait que tout cela n'était pas très sérieux et ils avaient peur de se retrouver avec des factures impayées.

Quiconque rêve aux paysages de la superproduction en trois volets du Seigneur des anneaux pense souvent à la Nouvelle-Zélande. Combien de fois voyons-nous vu ces paysages fascinants en parfaite harmonie avec une bande originale épique qui nous accompagne tout au long du film ?
De nombreuses scènes ont certes été tournées dans ce pays insulaire à l’autre bout de la planète. Mais J.R.R. Tolkien, créateur du Seigneur des anneaux, s’est inspiré de l’Oberland bernois et plus précisément de la vallée de Lauterbrunnen pour les paysages qu’il décrit dans ses livres. L’écrivain, alors jeune homme de 19 ans, a découvert ce paysage bien connu de parois rocheuses abruptes et de hautes cascades en 1911 à l’occasion d’un voyage à travers la Suisse. Depuis lors, l’Oberland bernois ne l’a plus quitté jusqu’à être immortalisé dans sa trilogie à partir de 1954.
En savourant le film une nouvelle fois, le spectateur attentif peut découvrir une grande partie du patrimoine suisse à « Fondcombe », capitale de la patrie des Elfes.


Paru en 1945, le livre Une cloche pour Ursli a d’emblée été un succès. L’histoire évocatrice de Selina Chönz a été comprise partout dans le monde et les excellents dessins d’Alois Carigiet ont fait le reste pour assurer au livre une place durable parmi les œuvres les plus connues de la littérature enfantine suisse. Mais j’ai moi-même grandi sans connaître cette histoire.
Bien qu’ayant eu de nombreux livres, je ne connaissais celui-ci que de vue. Une fois jeune adulte, en attendant le car postal quelque part dans les Grisons, j’ai découvert une mini-édition de ce livre dans une boutique de souvenirs. Décidant de combler une lacune dans mon éducation, je l’ai achetée. Et ça m’a plu. Je m’émerveillais de voir l’histoire et les images faire aussi leur effet en petit format et faire apparaître les Grisons dans ma tête. C’était assurément une première pour moi.
Depuis lors, je retourne souvent dans le canton des Grisons. Et parfois, je me rappelle cette histoire, ce livre à la vue d’une belle maison engadinoise : l’imagination égaye le présent et s’enrichit de nouveau à son contact. Et à la fin, il reste ce lien qui explique l’envie de partir en voyage dans une belle région.

Certes, la course-poursuite effrénée commence à l’université d’Ingolstadt où le Docteur Frankenstein crée son monstre à partir de morceaux de cadavre et lui donne vie mais de nombreuses scènes-clés se jouent au lac Léman où l’écrivaine Mary Shelley a trouvé l’inspiration pour ce roman.
Il est intéressant de souligner qu’en 1816, l’Indonésie n’a pas connu de véritable été en raison d’une éruption volcanique. Il faisait froid, le temps était déchaîné et il s’est subitement mis à neiger en plein été. Cette atmosphère de fin du monde a plongé l’écrivaine dans l’ambiance propice à la rédaction de son œuvre.
Même deux cents ans après sa parution, l’histoire de Frankenstein n’a pas pris une ride et figure à juste titre au nombre des grands classiques de la littérature.



« Le lac d’en haut, la montagne d’en bas, l’église de l’extérieur et le bar de l’intérieur ! » : Polo Hofer a mis en pratique cette devise avec beaucoup d’entrain et trouvé ainsi l’inspiration pour quelquesunes des meilleures chansons en dialecte de tous les temps.
Mais comment concilier cette devise avec une randonnée jusqu’au glacier de Blüemlisalp ? Voilà qui aurait été intéressant à savoir. En tout cas, notre Polo national a lacé au moins une fois ses chaussures de randonnée avant de partir à l’assaut du Hohtürli. En redescendant vers Kandersteg, il a profité de quelques vues à couper le souffle sur le lac d'Oeschinen (d’en haut) et tel que nous connaissions le bon vieux Polo, il a dû terminer cette longue journée de randonnée dans un bar.
« Alperose » reste sans conteste le morceau parfait pour une randonnée sur le « Bärentrek » (fr. trek de l’Ours). Et si cet air obsédant ne vous quitte pas, attendez-vous à l’étape suivante à entendre son équivalent venu d’Adelboden : la chanson Vogellisi 😉.