Le nouveau drone à bagages Eurotrek sur le terrain d'entraînement dans le sud de l'Allemagne.
Un besoin sous-estimé de la clientèle
Günther Lämmerer, directeur d’Eurotrek, s’exprime en ces termes : « Nous organisons des transports de bagages dans tout le pays pour nos randonneurs à pied et à vélo. L’été dernier, nous avons été en mesure de transporter 50 000 valises et de permettre ainsi à de nombreux vacanciers actifs de voyager sans souci. L’impossibilité de transporter les valises jusque dans les cabanes CAS a toujours suscité des questions et des critiques. À l'automne dernier, nous avons donc décidé de nous attaquer au problème. »
Des coopérations variées
Pour répondre à ce besoin de la clientèle, des collaborateurs et des étudiants de l'EPFZ ont été sollicités afin de trouver des solutions. Diverses approches ont été analysées et le choix s'est finalement porté sur une desserte par drones. Les collaborateurs de l'EPFZ ont également été impliqués dans la procédure d'appel d'offres et la sélection d'un prestataire de services adéquat.
La pilote de drone Luvi Bonilla sur le toit d'Eurotrek lors d'un entraînement au vol.
Des difficultés diverses
Günther Lämmerer poursuit : « Les drones disponibles dans le commerce ne répondaient pas à nos exigences en termes de portée et de flexibilité. Nous avons donc été contraints de perfectionner des modèles existants. » Le transport de bagages en montagne devant être assuré, même dans des conditions météorologiques difficiles, le drone a dû être équipé de moteurs plus puissants. Pendant la remise, l'appareil plane au-dessus du refuge. Comme pour les vols de ravitaillement en hélicoptère, les valises sont chargées à l'aide d'un filet de fret puis transportées jusqu'au lieu d’arrivée de l’étape suivante.
Günther Lämmerer se réjouit : « De tels vols n'avaient encore jamais eu lieu sous cette forme, raison pour laquelle l'OFAC est intervenu peu avant Noël, attiré par un vol d'essai réalisé à proximité de notre siège à Dietikon. Quelques questions restaient à clarifier mais nous avons finalement reçu confirmation que la licence pour ces vols nous serait délivrée à temps pour le 1er avril. »
Approche de la cabane Blüemlisalp dans l'Oberland bernois.
Une innovation à fort potentiel
La joie de Günther Lämmerer est palpable : « Cette innovation nous permet de proposer désormais le transport de bagages pour les nuitées dans les villages de montagne reculés comme Gag dans les Grisons ou la cabane Vanne en Valais. Les transports par drone étant bon marché, d'autres partenaires comme le CAS s'intéressent maintenant à cette innovation. Nous sommes convaincus que nous pourrons ainsi proposer un meilleur service à nos clients et contribuer à faire vivre l'espace alpin. »
